La fermeture de la frontière de Belladère depuis environ 2 semaines, a un impact négatif majeur sur les usines de la sous-traitance en Haïti. Cette fermeture, est lié à l’insécurité car si la frontière Jimani/Malpasse était ouverte, les matières premières entrant chaque jour en Haïti pourraient continuer à être livrées.
L’industrie textile est gravement touchée, il y a des usines qui sont fermées depuis près de 10 jours à cause du manque de matières premières, l’industrie en général souffre, certaines personnes doivent rentrer chez eux, Selon le président de l’Association industrielle d’Haïti, Wilhem Lemke.
Même si ce n’est pas grand-chose, mais quelques matières premières sont arrivées en Haïti, le navire a travaillé jour et nuit. Nous espérons que les usines continueront à recevoir des matières premières au cours de cette semaine, afin qu’elles puissent reprendre leurs activités, c’est ce qu’a déclaré le président Lemke.
Ces usines auraient dû être installées en Haïti depuis une quinzaine d’années, mais elles ont été implantées en République Dominicaine en raison de l’instabilité du pays. 25% de la production reste en RD et l’autre partie est expédiée vers Haïti.
Actuellement, le secteur textile compte quarante mille (40 000) salariés selon Wilhelm Lemke. « Nous avons perdu 1/3 des salariés travaillant dans le secteur de l’exportation. Beaucoup des clients aiment acheter en Haïti, mais comme ils ont des contrats et des délais à respecter, ils doivent réduire leurs commandes en Haïti.
Et si cela continue, ils seront contraints d’annuler leur commande pour s’approvisionner en Amérique centrale. S’il n’y a pas d’amélioration concrète et rapide de la situation d’insécurité à laquelle le pays continue de faire face, la perte d’emplois et les conséquences qui en découleront s’accéléreront. Il conseille à tous de se mobiliser pour un apaisement par rapport aux problèmes socio-politiques et économiques que traverse le pays.
Ruthza Louis
