Le retour infructueux des éminentes personnalités de la CARICOM, après une période de six jours de négociations avec les acteurs haïtiens, a laissé une fois de plus leurs mains vides dans leur quête initiale visant à faciliter la signature d’un accord global pour résoudre la crise politique haïtienne.
Les diverses factions telles que l’équipe de l’accord du Montana, le Front Uni, les signataires de la déclaration de Kingston, le collectif du 30 janvier et le groupe dirigé par l’ancien colonel Himler Rebu, qui a dialogué avec les émissaires, continuent d’insister sur la démission du Premier ministre Ariel Henry, conformément à l’accord du 21 décembre 2022.
Selon l’article 10 de ce document, un gouvernement élu devrait remplacer Ariel Henry d’ici le 7 février 2024. Cependant, des points cruciaux tels que la mise en place d’un comité d’experts pour réviser la constitution amendée du 29 mars 1987 et l’organisation d’élections en 2023 pour renouveler le paysage politique demeurent des exigences non satisfaites de l’opposition.
M. André Michel, représentant de l’accord du 21 décembre, a rejeté l’idée d’une démission d’Ariel Henry à deux reprises lors des rencontres avec les éminentes personnalités de la CARICOM, la considérant comme une condition intenable.
Pendant ce temps, Maître André Michel a souligné la clarté des propositions et a appelé à la poursuite du dialogue en vue de la tenue d’élections générales authentiques en Haïti pour un renouvellement complet du paysage politique.
Cependant, Petro Tyalenger Reginal Dumé, membre du mouvement du 29 mars, ne fait pas confiance à l’approche de la CARICOM, contestant la légitimité du Dr Henry dans le dialogue politique.
Le Mouvement 29 a annoncé une journée de protestation le samedi 18 novembre 2023 dans les rues de Port-au-Prince pour réclamer la démission d’Ariel Henry, marquant ainsi les 220 ans de la lutte acharnée ayant abouti à l’indépendance d’Haïti.
Cet article a été rédigé et publié par Renan Toussaint, un journaliste multimédia.
